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kirsty initiative !
22 juin 2013

Les régimes alimentaires entre une réalité déconcertante et un phénomène de société !

Notre société moderne est entre sédentarisme et alimentation riche, a permis, à son insu, à l’obésité de s’accroitre dans les pays industrialisés, alors que l’apparence physique devient de plus en plus un critère de sélection social, professionnel et familial.

En effet, l’OMS dénonce  l’obésité comme une réalité déconcertante, et, est partie en guerre contre ce fléau depuis des années. Sous cette pression, les gouvernements (dont la France) ont récemment pris la décision de taxer les produits trop gras et sucrés.

 

On montre les obèses du doigt et les clichés disent que nous devons être minces pour notre santé, pour plaire et pour se fondre dans la masse. C’est pourquoi, un phénomène de société, très tendance, qui fait très bonnes recettes  est apparu depuis peu : les régimes alimentaires.

 

Or il apparaitrait que la dénomination du terme « régime alimentaire » fasse l’objet d’un leurre, celui de provoquer  une perte de poids de l’organisme, alors qu’il se défini comme  :

 

« des règles alimentaires » (www.linternaute.com)

« une habitude de vie liée aux choix de la nature, de la qualité et de la quantité des aliments constituant l’alimentation » (www.med.univ-rennes).

 

De plus, pour l’OMS

 

« le surpoids et l’obésité se définissent comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé ».(http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs311/fr/index.html)

 

 

Cependant, certains régimes peuvent tout aussi nuire à la santé physique voire même psychologique.

 

Si nous considérons que le bien-être est « un état agréable résultant de la satisfaction des besoins du corps et du calme de l’esprit », nous pouvons nous interroger sur l’état physique et psychologique d’un individu qui pratique un régime alimentaire. Doit-on faire un amalgame entre un phénomène de société et une réalité déconcertante ?

 

L’obésité est due à une plus grande consommation d’aliments très caloriques, riches en graisse et en sucre, mais pauvres en vitamines et minéraux et autres micronutriments, associée à une baisse de la pratique d’exercice physique en raison de la nature de plus en plus sédentaire de nos vies modernes.

 

Pour l’OMS, toujours, « le surpoids et l’obésité, ainsi que les maladies chroniques dont ils sont la cause peuvent, en grande partie être évitée. Pour que les gens puissent choisir des aliments sains et faire régulièrement de l’exercice, et ainsi éviter de devenir obèse, ils doivent absolument vivre dans un environnement propice à ses choix et bénéficier d’un soutien de leur communauté ».

 

L’obésité est en effet, une réalité déconcertante liée à notre mode de vie sédentaire et à nos habitudes alimentaires de société de consommation. Il est pour certain difficile de ne pas succomber à la tentation de produits gras et sucrés. Tentation des papilles gustatives, mais pas seulement, tentation également de facilité, dû à nos rythmes de vie, qui ne permettent pas toujours de prendre le temps de cuisiner les aliments, il est parfois plus simple de consommer des produits tout prêt pas forcément sains.

 

De plus, comme le précise l’OMS, nous pouvons constater dans nos sociétés modernes :

 

« une baisse de la pratique d’exercice physique en raison de la nature de plus en plus sédentaire de nombreuses formes de travail, de l’évolution des modes de transport et de l’urbanisation». D’autre part,  «  nous devons bénéficier d’un soutien de notre communauté », pour tenir psychologiquement lors d’un changement de règles de vie alimentaire.

 

 

Ne serait-il pas plus logique d’interdire la commercialisation et/ou de limiter le matraquage publicitaire de produits trop gras et sucrés, plutôt que de les taxer, mais surtout de dépenser des sommes d’argent importantes dans des campagnes publicitaires qui nous interdisent presque de les consommer ?

 

On trouve même  au sein de ces  publicités, des inscriptions timides, qui nous mettent en garde sur leur consommation, et nous disent que nous devons manger équilibré, mettre en place des « règles alimentaires » dans nos habitudes de consommation : nous devons consommer 5 fruits et légumes par jour.

 

Face à ce matraquage, nous sommes inondés par un autre phénomène publicitaire qui prend de plus en plus d’ampleur. Le marché des « régimes ». Fréquemment, de nouveaux courants émergent, au point que nous ne pouvons plus les comptabiliser.

 

De nouvelles méthodes qui nous promettent toutes une perte de poids. Méthodes qui font bonnes recettes car elles s’appuient sur un autre phénomène de société : le pouvoir de l’apparence physique. En effet, notre environnement social et professionnel, ainsi constitué,  nous oblige à mettre notre « Paraître » sur le devant de la scène, plutôt que notre « Etre ». Nous sommes constamment jugés sur notre « Paraître », mais il ne faut pas oublier que « L’habit ne fait pas le moine », et qu’à force de se cacher derrière une carapace, un costume, une apparence qui n’est pas la nôtre, de jouer un rôle comme un acteur, nous perdons de notre « Etre ».

 

A ce sujet, pour ceux et celles qui sont intéressés par une étude sur l’apparence physique, je conseille de lire « Le poids des apparences : beauté, amour et gloire – de Jean-François AMADIEU aux éditions Odile Jacob.

 

 

Or, comme nous l’avons vu en introduction, les définitions du terme «  régime alimentaire » ne font pas notion de perte de poids. De plus, il n’est pas précisé avec certitude qu’en changeant ses règles d’hygiènes de vie, une perte de poids peut s’opérer : « le surpoids… en grande partie être évitée ».

 

Mais quoiqu’il en soit, pour instaurer de nouvelles règles d’hygiènes de vie et espérer une perte de poids, nous devons « absolument vivre dans un environnement propice à nos choix ». Ce qui parait être un paradoxe dans notre société de consommation.

 

Il est évident pour tous, que le surpoids peut nuire à la santé physique. Cependant, les régimes alimentaires restent un phénomène de société, lequel il faut se méfier. En effet, la plupart sont dits « restrictifs ». Il limite le choix des aliments et des carences en vitamines et minéraux peuvent apparaître et ainsi nuire encore plus à notre santé.

 

Le but n’est pas de lister tous les régimes restrictifs que l’on trouve sur le marché (ni ceux qui ne le sont pas), il vous appartient de les étudier et de faire la part des choses entre ce phénomène de société (qui fait vendre) et la réalité qui définit un régime alimentaire comme une règle d’hygiène de vie.

 

Un régime alimentaire, au vrai sens du terme, ne doit pas être source de frustration et de mal-être, mais au contraire de bien-être physique, puisqu’il s’agit de consommer sainement, d’adopter  « une habitude de vie liée aux choix de la nature, de la qualité et de la quantité des aliments constituant l’alimentation ». Il doit permettre de se sentir mieux dans son corps, dans ses capacités physiques, en instaurant des règles saines (alimentation, activité physique), de nous permettre d’accéder à un bien-être physique et psychologique. Pour ce faire, l’alimentation doit rester une source de plaisir.

 

Le terme « régime » vient du latin « regimen » qui signifie « une action de diriger, de conduire ». On l’utilise en politique pour définir l’organisation d’un état, la manière de le gouverner ou de l’administrer. Il a été ensuite utilisé pour d’autres domaines dont l’alimentation.

 

Un régime alimentaire se résume à une action de diriger notre assiette, notre mode de vie. Selon le type de régime alimentaire, il peut être associé à un régime autoritaire, de dictature, pas toujours facile à vivre.

 

Comme en politique, nous avons pour habitude de changer de gouvernement et donc de régime. Le dernier régime à la mode qui garanti une perte de poids sans frustration tout en mangeant à volonté. Et puis, en s’essouffle, les promesses ne sont pas tenues, on reprend notre ancienne alimentation, et, il apparaît alors un phénomène de yoyo sur la balance, et notre état physique et psychologique en pâtit.

 

Les « faiseurs » de régimes ont trouvé un créneau porteur dans un système où la pression sociale nous montre du doigt si nous ne rentrons pas dans le moule. Il est parfois difficile pour certains de trouver un équilibre physique et psychologique, entre apparence physique et frustration.

 

De plus, nous avons appris récemment qu’une équipe du CNRS (http://www.ambafrance-cn.org/Obesite-de-nouvelles-reponses-en-genetique.html), aurait découvert «Une nouvelle cause d’obésité liée à une anomalie sur le chromosome 16 » qui expliquerait près de 1% des cas d’obésité.

 

Un facteur génétique serait responsable d’une prise de poids excessive sans que l’on puisse intervenir. Ce qui pourrait expliquer que certaines personnes n’atteignent jamais leur poids idéal par rapport à l’Indice de Masse Corporelle, et ce, malgré une hygiène alimentaire studieuse. On pourrait penser que, peut-être, d’autres facteurs biologiques –encore non découverts à ce jour- sont également à l’origine d’un surpoids.

 

Finalement, n’est-t-il pas possible d’accéder au bien-être lorsque nous sommes rond(e)s, enveloppé(e)s, en surpoids ? Le principal n’est-t-il pas de se sentir bien dans sa tête et de s’accepter tel que nous sommes physiquement (dans la mesure où cela ne nuit pas à notre santé physique) !

 

 

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